Le procès en appel de Boubacar Diallo « alias grenade » se poursuit. Le procureur général près la Cour d’Appel de Conakry a bouclé son réquisitoire ce vendredi. Il a sollicité la confirmation de la condamnation à 10 ans de réclusion criminelle de l’opposant tel que prononcée par le TPI de Dixinn. Ce militant de l’Ufdg avait été reconnu coupable de détention illégale d’arme et tentative de meurtre par cette juridiction. Ses avocats dénoncent un complot monté contre leur client pour atteindre des responsables du parti et plaident son acquittement.
A l’entame de son réquisitoire, le procureur a campé sur le sobriqué ‘’grenade’’ que porte Boubacar Diallo. Ensuite, il lui rappelle qu’il est poursuivi pour détention illégale d’arme et tentative de meurtre. Mohamed Kaba note l’existence d’images dans lesquelles le jeune arborait une tenue militaire. De torse nue également, il porte une arme alors qu’il n’avait pas le titre de s’adonner à cela dit le procureur.
L’autre charge qui pèse sur grenade, c’est d’avoir tiré en direction des gendarmes qui assuraient la garde de l’ancien siège du RPG à Hamdallaye. Le ministère public fonde son accusation sur des témoignages qu’auraient faits 4 gendarmes contre Boubacar Diallo. Des accusations qu’il a rejeté tout au long des débats arguant que c’est plutôt lui qui a été victime de tirs par les agents de sécurité. Le procureur n’a pas été convaincu par les arguments de l’accusé puisqu’il n’a pas porté plainte contre ses agresseurs à son retour du Sénégal ou il s’était rendu pour des soins médicaux. Il sollicite donc que la Cour confirme la décision de condamnation à 10 de prison ferme prononcée par le tribunal de première instance de Dixinn le 19 mai 2016.
C’est un réquisitoire qui ne repose sur rien lance Me Mohamed Traoré à l’entame de sa plaidoirie. Pour lui, son client est devenu un symbole de l’injustice et de l’arbitraire. Le procès est politique et le dossier est un montage soutient-il. D’une accusation à une autre, l’avocat a tenté de disculper Boubacar Diallo. Il a soutenu que la photo dans laquelle grenade détient une arme a été prise de force car le logo de la gendarmerie apparait derrière lui et que cette arme n’a jamais été présentée ni au tribunal ni à la cour. Parlant de la tentative de meurtre, l’avocat note que les gendarmes qui accusent grenade de tirer sur leurs collègues n’ont apporté aucune preuve de leurs allégations. Il cri à un complot monté de toute pièce contre grenade avant de demander au président de juger autrement avec un ton ironique. L’audience a été renvoyée au 26 février pour la suite des plaidoiries.
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