L’affaire dite Abdourahamane Sano, fait toujours grincer les dents au pays de Doumbouyah. Depuis l’inculpation de l’ancien Coordinateur du front national pour la défense de la constitution (FNDC) le week-end dernier, des voix se lèvent partout pour dénoncer le mode opératoire de la justice guinéenne.
Ce mardi encore 10 janvier 2023, c’est l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) dirigée par l’opposant Cellou Dalein Diallo qui s’est fait entendre à travers une déclaration dont copie a été transmise à notre rédaction. Dans ce document, les lieutenants de Cellou accusent l’appareil judiciaire de notre pays d’être aux ordres des militaires au pouvoir en Guinée. C’est pourquoi, cette plateforme politique, invite les Guinéens épris de liberté et de justice, à se mobiliser pour défendre leurs droits et libertés.
Copie:
C’est avec une profonde indignation que l’ANAD a appris l’inculpation de l’ancien Coordinateur du FNDC, M. Abdourahamane Sano, pour participation à une « réunion non déclarée » tenue dans un lieu privé.
L’ANAD dénonce fermement cette inculpation qui constitue une violation manifeste du droit fondamental à la liberté de réunion et d’association consacré à l’article 34 de la Charte de la transition qui, dans son article 8 alinéa 2, dispose également qu’« aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains ».
Ces actes liberticides violent également les engagements internationaux de la Guinée, notamment l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et l’article 11 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
Malheureusement, la justice qui devrait servir de boussole et de recours est vite retombée dans les dérives autoritaires du passé. La remise en cause des droits et libertés fondamentaux, notamment le droit de manifester, les libertés d’expression, de réunion et d’association, la détention arbitraire de leaders politiques et de la société civile et l’exil forcé de certains d’entre eux, sont des illustrations éloquentes de ces dérives autoritaires.
C’est pourquoi l’ANAD condamne énergiquement ces violations graves et récurrentes des droits humains ainsi que l’instrumentalisation à outrance de la justice par le CNRD à l’effet de museler toute opposition à sa gestion unilatérale de la transition.
L’ANAD invite ses militants et sympathisants, ainsi que tous les Guinéens épris de liberté et de justice, à se mobiliser pour défendre nos droits et libertés et nos acquis démocratiques.
Conakry, le 10 janvier 2023
L’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie