Un an après le coup d’État qui a mis fin au régime d’Alpha Condé, on sait peu de chose sur les préparatifs et le déroulement de ce putsch encore moins sur le nombre de personnes qui y ont laissé leurs vies. Ce lundi, les Grandes gueules ont diffusé un entretien avec l’un des hommes qui ont mené l’assaut contre le palais Sekhoutoureyah, le 5 septembre 2021. Michel Lamah, membre des forces spéciales, dit être celui qui a mis main sur Alpha Condé.
C’était la rentrée ce lundi 5 septembre au sein du groupe Hadafo médias et pour le premier numéro de l’émission phare du groupe, les grandes gueules, une grande partie du temps a été consacrée au bilan du CNRD après un an de gestion. Un témoignage exclusif de Michel Lamah, membre des forces spéciales, a retenu l’attention.
Michel Lamah qui a fait parler de lui après le coup d’État notamment en Guinée Forestière où il a eu des altercations avec un citoyen, soutient que celui qui a mis la main sur Alpha Condé. Ce dernier était caché dans son bureau et c’est là qu’il est allé le cueillir après avoir cassé plusieurs portes du palais avec un blindé. ” Le 5 septembre, j’ai entendu les tirs au niveau du pont du 8 novembre. J’étais obligé d’alerter mes éléments. J’ai alerté mes éléments. Du coup, il y a eu des tirs, moi aussi j’ai répondu aux tirs. J’ai reçu un appel, dans le taxi, de mon chef, soi-disant de prendre le blindé. On a un véhicule blindé que j’ai pris et j’ai pris le devant. j’ai cassé toutes les portes du palais Sékhoutouréyah. On est rentré au palais Sékhoutouréya, il y avait tellement de tirs que je ne pouvais pas m’arrêter, je ne faisais que casser les portes pour permettre à mes éléments de rentrer. Et après avoir fini de casser les portes, je me suis dirigé avec mon équipe de 5 éléments et on a essayé de joindre le palais. On est monté à l’escalier jusqu’à ce qu’on a mis main sur l’ancien président Alpha Condé. Il n’était pas dans sa chambre, c’est dans son bureau qu’on l’a trouvé mais il était un peu caché. Je lui ai dit que je suis venu pour l’arrêter parce que les Guinéens souffrent beaucoup et que les choses sont dures en Guinée. J’ai précisé que ce n’est pas pour lui faire du mal. On l’a envoyé là où on devait l’envoyer. Et j’ai toujours rendu compte à mon chef hiérarchique. Et j’ai suivi les instructions de mon chef. C’est pourquoi nous sommes là où nous sommes aujourd’hui”.
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