Une fille de 14 ans a été enlevée, séquestrée et violée à plusieurs reprises par deux jeunes pendant trois jours à Dabompah, dans la commune de Matoto (banlieue sud de Conakry). Leur complice, une voisine dans le quartier, qui avait interné la victime dans sa propre maison, est mise aux arrêts par des éléments du commissariat de poste de police du même quartier.
La fille est encore sous le choc. Les conséquences de cette agression sexuelle sont encore visibles. Au Tribunal de première instance de Mafanco où le dossier a été confié à un juge d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire, la victime peine à marcher. Sa tante auprès de qui elle vit a raconté qu’elle avait trouvé sa nièce abandonnée dans une cité perdue du quartier.
Les deux jeunes accusés d’avoir fait subir ce crime sexuel à la jeune fille sont pour le moment introuvables. Une femme proche de la victime demande aux autorités de tout faire pour mettre main sur les deux jeunes en cavale.
Le médecin légiste, le Pr. Hassan Bah qui a examiné la victime à l’hôpital Ignass Deen parle d’une défloraison récente liée à cette agression sexuelle et d’une incapacité de travail de 25 jours à observer chez la fille.
La Guinée a connu en 2015, une véritable recrudescence des agressions sexuelles au regard des statistiques nettement en progression fournies par ce médecin légiste. Soit 30% d’après une étude actualisée, elles concernent des fillettes de moins de 7 ans.
La prise en charge de cas de viol pourrait couter cher à la famille de la victime.
La complice principale a été déférée ce lundi à la maison centrale, le temps d’approfondir les enquêtes et peut être arrêtés d’autres suspects liés à ce viol et à ce cas de proxénétisme.