C’est finalement acté les élections législatives et le référendum auront le dimanche 22 mars sauf changement de dernière minute. Le front national pour la défense la constitution ( FNDC) entend les empêcher. Sur le sujet, les citoyens sont partagés.
Nous sommes à quelques heures du double scrutin législatif et référendaire boudé par les ténors de l’opposition guinéenne. A Conakry, si certains citoyens veulent glisser leurs bulletins dans urnes, d’autres ne se sentent pas concernés. Mohamed Fofana compte se prêter à l’exercice pour deux raisons. La première c’est pour renouveler le parlement et la seconde c’est pour mettre fin à la prise de décision par ordonnance par le président Condé.
« La raison qui me pousse à aller voter est simple. Le mandat des députés est terminé, il faut renouveler le parlement guinéen pour que le pays marche, qu’il continue à avancer. Car on ne peut accepter que le président continue à prendre les décisions par ordonnance…».
Mamadi Keita aussi, se rendra aux urnes le dimanche prochain pour y glisser ses blutins. Un report n’est plus à l’ordre du jour à ses yeux. « Si le président reporte encore ces élections du 22 mars, cela aura un impact même sur les présidentielles. Nous n’acceptons pas d’ailleurs un report et si cela arrivait, nous aussi nous allons prendre nos responsabilités au niveau de l’autoroute», prévient-il.
Pendant ce temps, d’autres citoyens comme Aguibou trouvent que ces élections n’ont pas d’intérêt. Pour lui, elles n’ont pas raison d’être à partir du moment où elles ne sont ni inclusives ni transparentes. « Moi je n’ai même pas récupérer ma carte. Dans une élection en Guinée tant qu’on parle de Alpha Condé, Cellou Dalein ou Sidya Touré je ne vais pas voter. Moi je souhaiterais voir une nouvelle classe politique qui va rassembler tous les guinéens», suggère Aguibou.
Mamadou Bhoye Bah