À quelques mois de la fin de la mandature des députés à l’assemblée nationale, certains d’entre eux passent aux aveux et donnent raison à ceux qui estiment que le parlement ne joue pas son rôle, a échoué dans sa mission de contrôle de l’action gouvernementale. Parmi eux, le député uninominal de Dixinn et Mouctar Diallo tous élus sous la bannière de l’UFDG, principal parti de l’opposition guinéenne.
Dans un entretien chez nos confrères de Lynx FM ce mercredi 24 janvier 2018, Mouctar Diallo président du parti Nouvelles Forces Démocratiques(NFD) et député à l’assemblée nationale s’est exprimé sur la non prise en compte des élections législatives dans la loi de finance 2018 votée à l’unanimité par le parlement et le fonctionnement de la deuxième institution du pays qu’il assimile à une caisse de résonance. « Personnellement, je n’ai pas voté la loi de finance 2018 contrairement à plusieurs députés de l’opposition. Parce que ce n’était pas bon pour la Guinée. J’ai toujours voté contre les lois de finance. Je vais vous dire que l’assemblée est juste une caisse de résonance. Car le président en personne ne sait même pas c’est quoi son rôle (…)», explique le député.
La veille, Aboubacar Soumah député uninominal de Dixinn avait dit dans les antennes de la radio espace dans l’émission « les GG» que le parlement présidé par Claude Kory Kondiano est le pire qu’a connu la Guinée. Plus loin, il n’hésite pas à dire que les députés ont trahi le peuple. Parce que dit-il, ils ne font pas le travail pour lequel le peuple les a délégué. « C’est la plus mauvaise législature qui puisse exister sur la terre guinéenne. Parce qu’on ne joue pas le rôle pour lequel on est là. Tu peux aimer le Pr Alpha Condé, mais la manière de l’aimer, c’est de l’aider pendant sa mandature à poser des actes positifs pour qu’après lui, que les gens disent voilà ce qu’il a fait de bon. Malheureusement ce n’est pas ce qui se passe, nous avons donc trahi le peuple », conclu Aboubacar Souamah, le transfuge de l’UFDG. Des aveux qui interviennent alors que les partis politiques sont en campagnes pour les élections communales prévues le 04 février prochain en Guinée. Reste à savoir si ces aveux vont provoquer des abstentions lors de ce scrutin.
Mamadou Bhoye Bah