La crise qui secoue la fédération guinéenne de basketball est loin de connaître son épilogue. Elle va même prendre une autre dimension dans les prochains jours. Car deux congrès électifs pour la même fédération sont programmés par deux groupes au cours du mois de mars.
Alors que l’équipe sortante envisage d’organiser son congrès électif le 20 mars 2020, un groupe opposé à la candidature de Sakoba Keita à la présidence annonce un autre congrès pour le 14 du même mois. Pour ce groupe, l’actuel président n’a plus le droit de candidater pour la présidence de l’instance dirigeante du basketball guinéen. « L’article 37 de notre statut dit que le président est élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois. Il a été élu en 2011, réélu en 2015. En 2019, il devait organiser un congrès et partir….», explique Babila Keita, candidat au poste de vice-président.
Pourtant, c’est à la faveur d’un congrès que les status ont été amendés. Mais l’actuel président n’a plus qualité de convoquer un congrès pense Babila Keita. « Son mandat a expiré depuis le mois de novembre dernier, il donc plus le droit de convoquer un quelconque congrès selon les statuts de la fédération», ajoute-t-il.
Ce camp opposé à la candidature de Sakoba l’accuse d’avoir attendu la fin de son mandat pour changer les statuts dans le but de se maintenir à la tête de la fédération. « Si les statuts doivent être changés, c’est à mi-mandat, pas à la fin mais lui il a attendu la fin de son mandat pour les changer. Nous ne l’acceptons pas….», prévient le président du club BAC.
Le président sortant dit être serein dans ses démarches. Pour lui, le congrès a tout réglé. La seule équipe reconnue par le ministère de tutelle est celle qu’il dirige précise Sakoba Keita. Ce nouveau tournant risque de porter un coup sérieux au basketball guinéen.Selon nos informations, une médiation menée par le comité olympique pour rapprocher les deux camps s’est soldée par un échec.
Mamadou Bhoye Bah