Des opérateurs économiques du pays avaient pris l’engagement lors d’une rencontre avec le ministre du commerce de stabiliser les prix sur le marché guinéen malgré la hausse du prix des produits pétroliers. Un engagement qui sera difficile voire impossible à tenir selon le président du GOHA (Groupe Organisé des Hommes d’affaires) qui n’avait pas pris part à cette rencontre.
Pour Cherif Abdallah, l’augmentation du prix du litre à la pompe entraînera forcément des répercussions sur le prix des denrées de premières nécessités.
« Les importateurs peuvent maintenir le prix mais ça s’arrête au port et pas au-delà. Car un grossiste qui achète une marchandise au port paie le transport pour l’envoyer dans son dépôt de Conakry ou dans les régions. Les détaillants aussi vont acheter pour distribuer et chacun paie le transport. Personne ne va revendre sa marchandise sans prendre en compte le coût du transport. Donc les prix vont forcément varier, ça c’est claire », a déclaré Cherif Abdallah sur les antennes de la radio Espace ce mercredi 1er août 2018.
Il ajoute que si les prix sont relativement stables en ce moment, c’est parce que le pays est en crise, les activités ne tournent pas comme d’habitude.
Depuis l’entrée en vigueur, le 1er juillet 2018, du nouveau prix du litre à la pompe qui passe de 8.000 à 10.000, le pays est en crise. Les syndicats et des acteurs de la société civile réunis dans « Les Forces Sociales » exigent du gouvernement le retour du carburant à son prix initial.
Mamadou Bhoye Bah