Les pluies d’éloges et de reconnaissances qui ont accompagné notre frère Jean Marie Dore à sa dernière demeure sont le témoignage poignant de la gratitude de tout notre peuple pour le travail mémorable qu’il a accompli sa vie durant.
N’ayant pas pu avec regret participé, auprès de vous, pour partager ces pathétiques moments, je me dois d’exprimer non seulement mes très profondes condoléances à toute sa famille, mais aussi exprimer toute ma gratitude pour ce qu’il m’a apporté comme soutien à diverses étapes de ma vie.
En effet, les remercîments qui ne sont pas exprimés sont comme des joyaux ou de riches habits qui restent dans un tiroir et se démodent. L’ingrat pense qu’il prive seulement les autres de sa reconnaissance mais il est le plus grand perdant car c’est comme s’il se privait de boire de l’eau pour que les autres ne puissent pas se désaltérer.
C’est fort de toutes ces convictions que j’exprime ici toute ma reconnaissance au défunt grand frère JMD pour les conseils avisés dont j’ai bénéficiés de lui à des moments palpitants de mon passage à la primature.
Faut-il rappeler que lorsque je lui passais le témoin comme Premier Ministre désigné par les Forces vives de notre pays en ce jour mémorable de 3 février 2010 dans une salle du Palais du Peuple archi-comble, il n’a pas manqué de placer à mon endroit des mots d’espoir dont je me suis abreuvé pour la suite de ma carrière.
Nul mieux que lui, sur la scène politique guinéenne n’a été pétri de cette profonde réflexion du Pape François.
Citation: « Être heureux, ce n’est pas avoir un ciel sans tempête, une route sans accident de circulation, un travail sans fatigue, des relations sans désillusion ».
« Etre heureux, c’est trouver la force dans le pardon, l’espoir dans les batailles, la sécurité sur la scène de la peur, l’amour dans les désaccords ».
Pour avoir vu tour à tour JMD sur ces différents fronts de combat, je ne peux ici que lui rendre un vibrant hommage et souhaiter que son exemple inspire notre classe politique, qu’elle fasse toujours preuve de dépassement de soi en utilisant les obstacles pour ouvrir les fenêtres de l’intelligence.
A l’épouse éplorée de Jean Marie, à ses filles orphelines, à ses parents et à son parti, je dis que si nous devons pleurer JMD, alors faisons en sorte que nos larmes servent à irriguer la TOLERANCE.
C’est ainsi que nous mériterons d’être des continuateurs fidèles de la belle symphonie qu’il a commencée de son vivant.
Reposes en PAIX, Cher Grand Frère.
KABINE KOMARA