Au cours d’un entretien accordé à notre site électronique, Frederick Bouzigues,directeur Général de la Société Minière de Boké (SMB), revient ici sur l’impact socio-économique de sa société sur les populations riveraines du projet de katougouma, préfecture de Boké .Lisez.
Espace FM : Parlez-nous de vos projets de développement communautaires réalisés au niveau des villages impactés par l’exploitation minière de la bauxite de katougouma ?
DG SMB « « D’une manière générale,l’exploitation minière de la SMB, fait partie d’un projet, qui non seulement exploite mais exporte la bauxite de la mine, de la base vie en passant par la route jusqu’au port de Katougouma. Dans son ensemble on considère un projet de logistique d’extraction et d’évaluation de la bauxite. Repartons de cette généralité, nous avons l’opportunité de travailler dans cette région où il ya un certains nombre de chose à faire pour participer aux cotés d’autres entreprises, au développement locale. Comme vous le savez, nous sommes sur des terres occupées par des communautés, par des villages. L’objectif pour nous, c’est de pouvoir intégré la communauté dans le projet de ville, dans le projet de développement économique initié par le professeur Alpha CONDE, Président de la république, depuis cinq années maintenant et nous essayons nous inscrire dans ce développement là .Pour faire ce développement on a des approches qui sont des approches structurels en essayant de construire des infrastructures, comme le centre de formation qui est ici à katougouma, comme les écoles, comme le poste de Santé de Tamita, comme le poste de Santé de Katougouma etc. Aujourd’hui , le lancement des travaux de l’aménagement d’une plaine Agricole, puisque comme vous le savez , nous avons impacté certaines zones agricoles, certaines zones qui étaient cultivées, nous avions payé pour ces zones là, nous avons dédommagé les agriculteurs et les cultivateurs, mais au-delà de çà, nous avions décidé d’inscrire un projet important dans le cadre du développement local , par exemple l’ aménagement d’une plaine agricole que les communautés locales avaient identifié depuis 3 à 4 mois , comme étant une plaine de 37 hectares où on va redynamiser l’agriculture » ».
Espacefm: Au niveau de la formation professionnelle, on voit des jeunes qui ont été frappés par la déperdition scolaire, qui sont aujourd’hui entrain d’être insérés au sein de la Société. Quel va être le cadre de formation et dans quel domaine vous allez former ces jeunes ?
DG SMB : « « Je crois qu’il ya la responsabilité de toutes nos entreprises de pouvoir accueillir des jeunes diplômés et non diplômés avec ou sans expériences et déjà de les intégrer dans nos entreprises pour leur donner une carrière. Leur donner un cadre de travail, des objectifs de carrière. Au sein déjà de nos entreprises on a des cellules qui sont chargées de la formation des métiers miniers, portuaire avec WAP et la formation du métier du transport avec le troisième partenaire UMS.
Au-delà de cela et au-delà du nombre de nos emplois, aujourd’hui on veut développer l’emploi, il y a un nombre limité pour l’instant, on s’est donner comme objectif de participer à la formation des jeunes des districts dans les quels on travail, afin de les faires nos travailleurs de demain. Aujourd’hui on a une réelle ambition de développement de nos métiers, il ya des ressources impotentes ici en matière de bauxite on souhaite avec les aménagements portières faire bénéfices d’autres entreprises, d’autres entrepreneurs qui ne pourraient extraire de la bauxite et donc potentiellement, ce sont des micros entreprises qui ont aussi besoin de mains d’œuvres, donc il faut d’ores et déjà penser à ces jeunes qui sont peut être sortis du système scolaire ou qui ont la formation mais n’ont pas de travail , essayer par des remises à nouveau sur des périodes des courtes durées, de 3 à 6 mois , si c’est un modèle qui est fiable, on aura d’autres projets, pour investir dans des structures un peu plus grosses. On est bien ici avec l’institut supérieur des minesde Boké, la pause de la première pierre del’ERAME (école régionale des arts etmétiers de Boké), qui a été faite, il ya quelques jours de cela par le président de la république, le Professeur Alpha CONDE et donc pour quoi pas aussi imaginer un autre institut de formation, qui pourrait venir dans la région de Boké avec des moyens de plus importants, pour participer à la formation des jeunes. Je pense que les chefs d’entreprise du secteur minier pourront aussi en bénéficier » ».
Espacefm : Parlant de l’environnement, quelles sont les mesures prises par la SMB, pour lutter contre la dégradation du couvert végétal?
DG SMB : « « Comme vous l’avez vu et ceux qui ont eu la chance de faire un tour le long de la route, en partant de la base vie, sur les bords de la route, c’est une partie de la route qui est définitivement reboisée. Donc on a commencé un reboisement tout au long de la route, parce que c’est le premier projet qu’on a commencé et d’ici peu de temps on va aussi finaliser le projet de reboisement sur les plateaux miniers. La protection de l’environnement fait parti de notre plan général de protection de l’environnement. On pourra éventuellement penser à faire des plantations, on a différentes idées. On c’est dans une région la où la terre est riche, la pluie est abondante, pendant les saisons des pluies, on peut imaginer pleine de choses : penser aux anacardiers, aux palmiers à huile .Il ya des programmes qui sont d’ores et déjà mis en place, qui ont débuté par la réimplantation le long de la route minière dans un premier temps » ».
Espacefm: Est- ce qu’on peut connaitre le nombre d’emplois crées ici à la SMB ?
DG SMB : « « Pour tout le projet, aujourd’hui on est au delà de deux mille(2.000) emplois crées en moins d’un an. En considérant l’ensemble du projet, c’est-à-dire le port, le métier de la route, du transport, du génie civil pour qu’-on fait les routes, les métiers de la mine, bien entendu, plus l’ensemble des partenaires sous traitant, entrepreneurs locaux, qui ont eux aussi en cascade, créer d’emplois pour les communautés » ».
Esapcefm: Avez-vous un dernier message à l’endroit des communautés pour qu’elles vous fassent confiance dans un bon partenariat ?
DG SMB : « « Je crois qu’il n’ya pas de problème de confiance entre nous et la communauté.
Il ya des mauvaises informations qui circulent auxquelles les communautés doivent faire attention. il faut qu’on s’écoute les uns les autres. Il faut qu’on se donne les conseils les uns aux autres. Il faut qu’on soit attentif les uns avec les autres. Je pense que la collaboration dans ce genre de projet sera le modèle, et un exemple à donner aux autres projets évoluant en Guinée ».
Propos recueillis par Sekou Bah, journaliste Espace FM