Le ministre de la Communication de la République de Guinée, Rachid Ndiaye a pris fonction, vendredi, 08 janvier 2016, au siège de son Ministère, sis au quartier Boulbinet dans la commune de Kaloum, à Conakry.
La cérémonie de passation de service entre le sortant, Alhousein Makanéra Kaké et M. Ndiaye a eu pour cadre la salle des Conférences de ce département ministériel, sous la présidence du secrétaire général du gouvernement, Sékou Kissi Camara, en présence de ses collaborateurs.
Après avoir remercié le président de la République, chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, pour la confiance placée en sa personne et, à travers lui, toute la corporation de la presse, Rachid Ndiaye s’est engagé solennellement à servir au mieux son pays.
Pour le nouveau ministre de la Communication, l’heure n’est certainement pas aux grands discours mais à l’action.
«Il s’agit de mettre en place une gouvernance dynamique et positive, destinée à donner une meilleure visibilité à l‘action publique et à travers celle-ci, l’image de notre pays, à l’intérieur de nos villes, de nos villages, tout comme à l‘extérieur du territoire national», a dit le ministre.
M. Ndiaye a mis l’accent sur la modernisation des instruments de communication, plus particulièrement de communication politique.
«Dans ce contexte, il me parait d’abord utile de mentionner l’obligation de moderniser nos instruments de communication et plus particulièrement de communication politique, dans l’organisation comme dans le fonctionnement, afin que le service public des médias (Radios, télévisions et presse écrite) soit un véritable outil de valorisation de nos politiques publiques.
Ensuite, il me semble indispensable de maintenir un partenariat constructif avec les médias privés qui sont un élément essentiel du renforcement de notre démocratie, une presse privée qui a besoin d’avoir un accès plus important à l‘information publique et à un soutien conséquent des pouvoirs publics, tant sur la législation en la matière, qu’en ce qui concerne l’aide aux médias…», a-t- déclaré.
Le ministre n’a pas occulté les difficultés qui l’attendent à la tête de ce département stratégique.
«La tâche n’est pas facile dans un secteur confronté à de nombreuses difficultés structurelles, techniques et à des contraintes budgétaires, malgré les efforts fournis par les uns et autres pour améliorer la situation. Dans ces conditions, vous comprenez,…, que la mission ne sera pas celle du seul ministre de la Communication, mais aussi celle de tous les collaborateurs et professionnels de notre corporation», a énuméré le ministre.
Selon lui, le succès sera donc tributaire de l’engagement et de la coopération publique et privée, de tous les acteurs et à divers niveaux : directeurs, travailleurs, syndicat, partenaires techniques et financiers.
Rachid Ndiaye a rappelé : «il s’agit avant tout d’un travail d’équipe. C’est pourquoi mon ambition est de conclure avec chacun d’entre vous, un contrat d’objectif destiné à donner une meilleure image de l’action publique, de nos expériences et vécus communs, pour offrir la meilleure vitrine de notre pays, aussi bien à l’intérieur qu’à l‘extérieur le la Guinée».
Parlant des exigences, le ministre a noté : «mais une première exigence concerne le respect de nos métiers de la communication et de fait des règles du développement pour l’amélioration du secteur dans son ensemble. Celle- ci doit être basée sur le respect du fonctionnement de l’administration de la communication, la prise en compte des règles légales qui entourent la profession, en matière de lois et de respect de la déontologie, pour une meilleure collaboration avec les pouvoirs publics. Ce principe de la responsabilité et de la liberté nous permet de conserver la rigueur dans la gestion de l’espace médiatique».
Il a sollicité : «je voudrai que chacun comprenne qu’un ministre de la République est un manager, avec une vision, des objectifs, et des défis à relever, au nom d’une communication qui doit être marquée par le professionnalisme.
Nous devons également chercher des voies et moyens légaux et structurés pour améliorer les conditions de travail des agents de l’administration de la communication publique, afin qu’ils exercent leurs missions dans les meilleures conditions, le résultat est à ce prix».
Il a ainsi assuré de sa disponibilité, à écouter chacun et à trouver les solutions, dans le cadre d’une gouvernance éloignée de la complaisance et du trafic d’influence.
«Ce contrat d’objectif va s’articuler autour de la compétence, la modernité, de l’intégration aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cela implique évidemment un sens des responsabilités et de la conscience professionnelle de la part de tous nos collaborateurs. Mon action s’inscrira dans une nouvelle démarche, pour l’amélioration de la performance de notre département», a ajouté le ministre.