Les jeunes de Boké ont pris à nouveau d’assaut les rues pour réclamer le courant électrique dans les foyers . A 72 heures de protestation, les dégâts enregistrés sont importants sur le terrain selon nos sources. On déplore notamment une perte en vie humaine.
En dehors des pertes en matériels dont deux camions de la CMIS incendiés, une boutique vandalisée…, un jeune a été tué par balle et plusieurs autres personnes (40 dont dix par balles) blessées selon une source proche de l’hôpital régional de Boké.
Les manifestations qui ont commencé dans la soirée de lundi se sont déroulées jusqu’ avant hier dans le calme. Mais, l’arrivée des Gendarmes qui ont tiré des coups de feu en l’air dans la nuit de mardi a semé la panique dans les rangs des manifestants.
Excédées par la violence avec laquelle les forces de l’ordre gèrent la situation, les femmes ont décidé de battre le pavé ce jeudi à partir de 10 H. Pour elles, les forces de l’ordres ne font que tué les enfants de Boké. Elles exigent désormais le départ du gouverneur ainsi que le préfet qu’elles accusent d’être à la base du manque de développement de la localité. Elles estiment que ce que les jeunes demandent ne signifie rien par rapport à tout ce qui sort de Boké ( les ressources minières ndlr).
Il faut rappeler que l’Etat s’était engagé lors des derniers remous à Boké à améliorer la desserte en eau et en électricité dans cette zone où plus de dix société minières évoluent. A l’époque, il a fallut plusieurs tractations pour aboutir à un accord entre les parties et un comité de suivie a été mis en place.
Mamadou Bhoye Bah