Alors que la presse guinéenne traverse des moments de turbulence depuis la propagation d’une rumeur donnant pour mort le président Alpha Condé, certains citoyens sont préoccupés par la situation. Le brouillage de l’antenne de Gangan, la détention du responsable de ce médias, la violence faite aux journalistes au PM3, la suspension de la radio espace et la double convocation d’un de ses journalistes sont des événements qui au-delà des hommes de médias inquiètent d’autres citoyens défenseurs de la liberté d’expression. Moustapha Sow à travers un poème, est l’un de ceux qui ont manifesté leur indignation.
Lisez plutôt!
Museler la presse Présage une démocratie en détresse Dans mon âme je pleure, pour ce stress!
Cette tentation depuis longtemps Me plonge dans un état inquiétant Je refuse que le peuple reste aphone pour tout ce temps!
Dans mon slam J’évite le blâme Mais nul n’est pourra éteindre en moi cette flamme!
J’en doute Car le peuple refuse de se dresser sur la route Contre cette grave déroute Avec le recul dans ma solitude impuissant, je sens la peur dans nos habitudes!
Où sont nos députés Quand par des décisions malsaines le peuple est dépité La liberté d’expression est en phase d’être décapitée!
Par nos autorités qui se croient toujours rois En piétinant toutes nos lois Quotidiennement, je m’interroge sur leur foi Leurs abus de fois j’en ai mal en soi!
Qu’il se détrompent de toit!
Peuple de Guinée, oui je m’adresse à toi Apprend à dire NON quelques fois Et je demande au peuple de refuser n’importe quoi Je n’accepte jamais d’être réceptif aux langues de bois par ma plume , je dénoncerai l’injustice toute les fois!
Même si on va me pendre sur la croix mais jamais face aux larmes d’innocents, je ne baisserai la voix Sans détours, celle-ci est ma voie!
Vive la liberté d’expression Même avec la pression!
Par Moustapha Sow, universitaire