L’impact de la perte des valeurs sur la stabilité des institutions républicaines est le thème d’une conférence de presse animée ce lundi 8 octobre à Conakry par l’observatoire de la Rencontre Africaine de la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO-Guinée). Ces cinq dernières années, la Guinée fait face à des crises répétitives. Le plus souvent, des crises liées aux gains personnels selon le coordinateur général de RADDHO-Guinée. C’est pour interpeller les citoyens ajoute Moussa Samoura que son organisation a conféré avec les hommes de médias ce lundi à la maison commune des journalistes, à Coleyah. Selon lui, l’éthique, la déontologie et la morale, doivent caractériser la conduite sociale dans un Etat moderne.
Mettant l’accent sur la crise qui mine la cour constitutionnelle, il affirme que cela prouve que les gens ont perdu le sens de l’honneur et les valeurs patriotiques. « Nous constatons qu’il y a cette perte des valeurs au niveau de nos cadres qui impacte négativement le bon fonctionnement de nos institutions. Nombreux sont ceux qui sont orientés vers le gain matériel. Ils ont oublié carrément le sens de l’honneur. Ce qui nous a marqué ces derniers temps, c’est la crise à la Cour Constitutionnelle parce que dans tous les pays du monde, la Cour est le summum des institutions. Elle représente la sagesse républicaine. Donc ce qui se passe à la cour est inquiétant et cela est lié à plusieurs facteurs. Les institutions reflètent les images des Hommes qui les animent. Si ces gens étaient d’une bonne moralité, s’ils étaient vraiment patriotes, on n’allait pas faire face à cette crise », estime Moussa Samoura qui prévient que l’installation du nouveau président élu par les frondeurs ne fait que déplacer la crise.
La RADDHO-Guinée compte s’associer à d’autres organisations de la société civile pour exiger le respect de la loi et des droits de l’Homme en Guinée mais aussi sensibiliser les jeunes afin de les aider à s’approprier des valeurs patriotiques.
Mamadou Bhoye Bah