Condamné à l’exile en France pendant quatre ans et demi , à cause de son inculpation par la justice guinéenne dans l’attaque du domicile du président de la République, Bah Oury à regagné très tôt ce dimanche matin la Guinée via Dakar.
Parents, amis, proches , militants, sympathisants et hommes de médias, tous étaient présents à l’aéroport afin de vivre ces moments forcément d’intenses émotions et de retrouvailles.
Une mobilisation qui conforte la position frondeuse de Bah Oury
Après la cérémonie protocolaire, Bah Oury exprimera toute sa gratitude aux personnes qui, d’après lui, ont rendu possible son retour au pays. Puis, son cortège prendra la direction du siège de son parti à Hamdallaye. La traversée fût périlleuse à cause de la mobilisation des militants du parti qui grossissent les rangs au fur et à mesure. Contre toute attente et contre également la volonté de certains irréductibles du «camp» de Cellou Dalein Diallo, l’adversaire d’en face, le vice-président de l’UFDG s’est offert des bains de foule à la fois exaltants et confortants pour sa position de frondeur.
Cafouillage indescriptible au siège
Après deux heures de parade aux marches marathoniennes, le cortège de Bah Oury sera annoncé à son siège. C’est le tohu-bohu total. Rien, encore rien, n’était apparemment mis en place pour accueillir l’hôte de marque encombrant. La place assise de Bah Oury aux côtés de son président suivant la pré-séance protocolaire, a été préparée à la hâte. Les accompagnateurs qui sont les membres de son «cabinet» et ses gardes du corps se sont frayés de force le chemin. Un moment de grande bagarre à cet effet entre la garde de Cellou et celle de Bah Oury.
Bah Oury indifférent face aux éloges qui lui sont faits au siège du parti
Arrivé à la loge officielle, sourire aux lèvres comme pour dire merci aux militants de L’UFDG, Bah Oury a tout de suite crispé le visage avec le regard hagard à la lecture du discours de bienvenue par le porte parole désigné pour la circonstance. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale reconnaît à l’adversaire d’en face ses qualités de «grand» combattant pour la démocratie et la construction d’un État de droit. Des mots qui n’ont nullement frémis sinon marqué un vice-président animé d’une haine viscérale contre ces cadres qui , d’après lui, n’ont pas fournis assez d’efforts pour son retour. Pire, Bah Oury a presque totalement ignoré l’autre vice-président, Fodé Oussou Fofana et Halimatou Diallo, la femme de Cellou Dalein Diallo.
À ce jour, le fossé de la divergence et de la méfiance devient de plus en plus très béant entre Cellou Dalein Diallo et Bah Oury qui ne se sont pas faits de cadeaux dans leurs discours respectifs.