Plus d’une vingtaine de camions remplis de faux médicaments ont été saisis au port autonome de Conakry. Une information confirmée ce mardi par le secrétaire général du syndicat des pharmaciens privés de Guinée. Dr Manizé kolié parle d’une avancée dans la démarche des nouvelles autorités.
La lutte contre la vente illicite des médicaments devient un véritable parcours de combattant en Guinée. Alors que les autorités précédentes ont mis les bouchées doubles pour relever ce défi à travers le toilettage de ce secteur et l’interdiction même de la vente des médicaments par terre, le pays peine encore à atteindre les objectifs. Plus de 24 camions remplis de faux médicaments avec des cartons de tramadol nuisibles à la santé en cas de mauvaise utilisation, ont été saisis au port autonome de Conakry. Dr Manizé kolié pointe du doigt le ministère de la santé et l’ancienne direction nationale de la pharmacie et du médicament. « Qu’on procède à une saisie conservatoire de médicaments, des produits pharmaceutiques, c’est du jamais vu. Le ministère de la santé doit prendre des dispositions ».
Dr Manizé kolié regrette cet acte qu’il juge malsain dans le secteur, vue l’avancée des autres pays de la sous région. Il insiste sur l’importance de la vente des médicaments dans les pharmacies. Pour ce faire, il invite tous les acteurs du secteur à une synergie d’actions. « Nous sommes le seul pays qui n’a pas encore son unité de fabrication de médicaments. Les gens ne font pas confiance, ils pensent que par là, c’est la pagaille. Et malheureusement, notre pays est considéré comme la porte d’entrée des faux médicaments. C’est pourquoi nous voulons partir en procès le plus rapidement possible ».
A préciser que nos efforts pour le droit de réponse de l’ancien directeur général de la pharmacie et du médicament n’ont pas abouti. Au ministère de la santé également, les autorités attendent d’être saisies du dossier avant de se prononcer. Pendant ce temps, les pharmacies par terre se pullulent partout en Guinée. Des médicaments vendus par des personnes qui ne s’intéressent nullement à la notice encore moins à la date de péremption.
Maciré Bangoura/Bhoye Bah