Sur les routes : 898 cas d’accidents enregistrés en 2014 à Conakry, la sécurité routière veut inverser la tendance cette année
Comment réglementer la circulation urbaine à Conakry et réduire les risques d’accidents en cette période de fin d’année dans la capitale ? Ce sont les préoccupations de plusieurs observateurs avertis qui estiment qu’il faut tirer les leçons des nombreux cas d’accidents enregistrés ces dernières années à Conakry.
898 cas d’accidents ont été enregistrés entre janvier et novembre 2014. 116 personnes ont trouvé la mort et 210 autres ont été grièvement blessées. En ce qui concerne les engins roulants, 617 véhicules ont été fortement endommagés et 91 motos sont complètement détruites.
Ces statistiques communiquées par le directeur central de la sécurité routière en décembre 2014, relance le débat sur l’épineuse question des accidents de la circulation routière et ses conséquences sur la vie socio-économique des citoyens. Pour l’instant aucun chiffre n’est disponible pour cette année 2015 qui s’achève….
En attendant, la route continue d’enregistrer des morts et des blessés qui sont alités dans les structures hospitalières de la capitale. L’illustration de cette triste réalité, c’est au service de traumatologie de l’hôpital Ignace Deen où des victimes d’accidents de la route sont reçues avec multiples fractures et des traumatismes crâniens. Certaines parmi elles, s’en sortent, d’autres, non ; et deviennent des personnes handicapées pour le reste de leur vie.
Il est temps et grand temps d’ailleurs que tous les acteurs impliqués dans le transport terrestre et la sécurité des usagers de la route réfléchissent à une meilleure politique de la sécurité routière en Guinée.
Et selon l’avis d’un spécialiste du domaine, cela passe par l’introduction du service contrôle technique des véhicules, la limitation de l’âge des véhicules qui entrent sur le sol guinéen, la vulgarisation du code de la route dans toutes les langues du pays, la réhabilitation des anciennes routes, le déguerpissement des emprises des voix publiques, le renforcement des compétences et l’équipement des agents, chargés de réguler la circulation urbaine.